En quoi consiste-t-elle?
La resection est une intervention chirurgicale destinée à traiter l’insuffisance cardiaque chez les patients chez lesquels on a diagnostiqué une dilatation cardiaque. Cette intervention implique de redonner forme au cœur et de réduire le volume élargi du ventricule gauche, principale cavité de pompage du cœur. Il existe divers types d’intervention de resection ventriculaire, dont :
- la restauration ventriculaire chirurgicale;
- l’anévrismectomie ventriculaire;
- la reconstruction du ventricule gauche;
- l’intervention de Dor.
Parfois, on combine la resection ventriculaire avec le pontage coronarien ou la réparation d’une valvule.
Pourquoi l’effectue-t-on?
Le but de la resection ventriculaire consiste à redonner au cœur une taille et une forme normales, afin d’améliorer sa capacité de pompage. Une meilleure circulation du sang soulage les symptômes de l’insuffisance cardiaque (essoufflement, enflure, fatigue et angine).
La resection ventriculaire peut être exécutée chez les personnes ayant développé une insuffisance cardiaque ou une dilatation du cœur pour les raisons suivantes :
- Une crise cardiaque antérieure;
- Une cardiomyopathie dilatée; ou
- Une cardiomyopathie hypertensive.
La resection ventriculaire ne guérit pas l’insuffisance cardiaque. Il est primordial de conserver un mode de vie sain après la chirurgie tel que votre fournisseur de soins de santé vous l’a indiqué.
Comment procède-t-on?
- On arrête le cœur et le patient est placé sur une machine cœur-poumon;
- Le cœur est ouvert;
- Si on y retrouve du tissu cicatriciel ou un anévrisme, ces tissus sont enlevés;
- Le chirurgien tentera de redonner au ventricule gauche un volume plus petit et au cœur, sa forme elliptique.
Ces modifications sont destinées à améliorer l’action de pompage du cœur.
À quoi faut-il s'attendre?
Avant l’intervention
Habituellement, cette intervention est prévue d’avance. Environ une semaine avant la date prévue de l’intervention, on vous demandera sans doute de vous rendre à l’hôpital. Vous y subirez divers examens, comme des analyses de sang et d’urine, ainsi qu’un électrocardiogramme, un échocardiogramme, une radio, et d’autres tests.
Votre médecin vous expliquera les risques et les bienfaits de l’intervention et vous demandera de signer un formulaire de consentement. Avant le début de l’intervention, informez votre médecin si vous :
- avez déjà subi une réaction à un agent de contraste, à l’iode, ou si vous avez éprouvé une réaction allergique sérieuse (p. ex., piqûre d’insecte ou fruits de mer);
- souffrez d’asthme;
- êtes allergique à un médicament;
- avez des problèmes de saignements ou prenez des médicaments pour éclaircir le sang;
- avez des antécédents de problèmes rénaux ou de diabète;
- avez des perçages au thorax ou à l’abdomen;
- avez connu récemment des changements dans votre état de santé;
- êtes ou pourriez être enceinte.
La plupart des patients sont admis à l’hôpital la veille de l’intervention. On vous demandera alors de vous laver afin de réduire la quantité de microbes présents sur votre épiderme. À l’hôpital, le site de l’intervention sera lavé, badigeonné d’antiseptique et au besoin, rasé.
Durant l’intervention
La resection ventriculaire est une forme d’intervention à cœur ouvert qui nécessite une anesthésie générale, donc vous serez endormi durant l’intervention. Afin de réduire vos risques de vomissements pendant votre sommeil, on vous demandera la veille de l’intervention de ne rien boire ni manger après minuit. Si vous fumez, vous devrez cesser au moins deux semaines avant l’intervention, car le tabagisme peut causer des caillots sanguins et des problèmes respiratoires.
Une fois endormi, on vous insérera trois tubes :
- un tube dans vos voies respiratoires, qui sera branché à une machine appelée respirateur afin de prendre en charge votre respiration pendant l’intervention;
- un tube dans votre estomac afin d’empêcher les liquides et l’air de s’y accumuler et vous éviter de ressentir des nausées et des ballonnements à votre réveil; et
- un tube dans votre vessie afin de recueillir l’urine que vous produirez au cours de l’opération.
Afin de s’assurer que votre organisme continue de recevoir du sang riche en oxygène, vous serez relié à une machine cœur-poumon. Cette machine remplace l’action de pompage du cœur.
La durée requise pour l’intervention dépend du travail à effectuer. Souvent, la resection ventriculaire est combinée à un pontage coronarien ou à la réparation d’une ou de plusieurs valvules cardiaques.
Après l’intervention
À votre réveil, vous vous trouverez dans la salle de réveil ou à l’unité des soins intensifs (USI). Vous resterez sans doute à l’hôpital trois à cinq jours. La rapidité de votre convalescence après l’intervention dépendra en grande partie de votre état de santé avant l’intervention.
Après votre congé de l’hôpital
À votre retour à la maison, surveillez vos incisions. Il est normal d’y voir quelques ecchymoses, mais appelez votre médecin si vous ressentez une douleur accrue, des rougeurs, de l’enflure, des saignements ou tout autre écoulement provenant de l’incision, de la fièvre ou des frissons.