Pleins feux sur les risques pour la santé des femmes noires

Paula, atteinte d’hypertension artérielle

Au pays, 1,5 million de personnes s’identifient comme étant noires, ce qui représente 4,3 % de la population.

Ces communautés, qu’elles soient établies depuis longtemps ou nouvellement arrivées au pays, sont extrêmement diversifiées en matière de traditions internationales sur les plans de la culture, de la religion et de la langue, et comprennent de nombreuses personnes francophones. Beaucoup d’entre elles sont d’origine africaine (p. ex. du Nigéria, de l’Éthiopie), caribéenne (p. ex. de la Jamaïque, de la Barbade, de la Guyane, d’Haïti), et d’ailleurs.

Pourquoi les femmes noires font-elles face à des risques inégaux?

Les risques propres aux femmes noires en matière de santé cardiaque et cérébrale sont influencés par divers facteurs. Certains sont modifiables, comme l’activité physique, l’alimentation et le mode de vie, alors que d’autres, comme l’âge, les antécédents familiaux et la génétique, sont indépendants de la volonté.

En outre, des éléments comme le lieu de naissance, les conditions de vie et l’emploi peuvent avoir une incidence importante sur les facteurs de risque liés à la santé. Tandis que des problèmes de santé, comme l’hypertension et un taux élevé de cholestérol, peuvent toucher n’importe qui, les femmes font face à des défis uniques, comme l’hypertension durant la grossesse (prééclampsie).

Les responsabilités de personnes aidantes, les barrières linguistiques, les expériences de discrimination et le racisme contre les personnes noires peuvent créer un stress continu pouvant mener à des problèmes de santé comme l’hypertension. Les personnes nouvellement arrivées au pays peuvent aussi avoir des expériences et des besoins de santé différents de ceux des femmes dont la famille est établie ici depuis longtemps.

La recherche menée au Canada et dans d’autres pays montre que les femmes noires et autres personnes racisées sont davantage exposées aux facteurs de stress chronique, y compris à la discrimination liée à la race et au sexe. Notamment, des données des États-Unis indiquent que les personnes noires ayant subi un arrêt cardiaque à l’extérieur de l’hôpital sont beaucoup moins susceptibles de recevoir une RCR pratiquée par un témoin comparativement aux personnes blanches, ce qui signifie qu’elles sont moins nombreuses à être susceptibles de survivre.

Afin de mieux soutenir la santé des femmes noires au pays, nous devons améliorer notre collecte de renseignements relatifs à la race et à l’origine ethnique pour pouvoir comprendre les besoins et les risques qui leur sont propres. Cette approche proactive nous aidera à cerner les points à améliorer et à nous assurer que le soutien offert est adapté à la culture, tout en préparant le terrain pour bâtir un avenir plus sain pour – et avec – les femmes noires.

  • Au pays, les personnes noires présentent des taux accrus de diabète et d’hypertension (pression artérielle élevée) comparativement aux personnes blanches.
  • D’après des données des États-Unis, les femmes noires sont plus susceptibles de présenter des problèmes liés à l’hypertension durant la grossesse comparativement aux femmes blanches.
  • Les femmes noires sont trois fois plus susceptibles de mourir de problèmes liés à l’hypertension durant la grossesse, comme la prééclampsie.
Deborah Baiden
Nous voulons mieux comprendre comment l’hypertension touche les femmes enceintes d’ascendance africaine.
Deborah Baiden
Lauréate d’une bourse de fonctionnement de 2023 pour les chercheuses et chercheurs noirs
Deborah Baiden