Au pays, près de 2,5 millions de personnes sont d’origine sud-asiatique, ce qui représente plus de 7 % de la population diversifiée et dynamique. Les femmes d’origine sud-asiatique au pays englobent un vaste éventail de langues, de religions, de cultures et d’expériences de vie uniques.
L’Asie du Sud comprend l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Sri Lanka, le Népal, le Bhoutan et les Maldives. Beaucoup de personnes d’origine sud-asiatique puisent aussi des racines de peuples africains (p. ex. de l’Ouganda, du Kenya), des Caraïbes (p. ex. de la Guyane, de Trinité-et-Tobago) et de nombreuses autres régions du globe (p. ex. des Fidji, de la Malaisie).
Pourquoi les femmes d’origine sud-asiatique font-elles face à des risques inégaux?
Plusieurs facteurs connus ont une incidence sur la santé cardiaque et cérébrale des femmes d’origine sud-asiatique. Certains risques sont modifiables par l’entremise de l’activité physique, de l’alimentation et de choix liés au mode de vie. D’autres facteurs, comme l’âge, l’origine ethnique, les antécédents familiaux et la génétique, ne sont pas modifiables.
En outre, des facteurs comme le lieu de naissance, les conditions de vie et l’emploi peuvent aussi avoir une incidence sur les risques de présenter une maladie cardiaque.
Alors que certains de ces facteurs peuvent toucher n’importe qui, comme l’hypertension et un taux élevé de cholestérol, d’autres sont propres aux femmes, comme l’hypertension durant la grossesse (prééclampsie).
D’autres obstacles, comme le racisme, la discrimination, les barrières linguistiques et le manque de soins culturellement sûrs et adaptés peuvent entraîner des expériences difficiles et de moins bons résultats en ce qui concerne la santé des femmes d’origine sud-asiatique. Ces facteurs peuvent empêcher les femmes d’obtenir les soins dont elles ont besoin et les décourager de chercher du soutien jusqu’au moment où la situation devient urgente. De plus, il peut être plus difficile pour les personnes nouvellement arrivées au pays de s’orienter dans un nouveau système de santé comparativement aux personnes dont la famille vit au pays depuis des générations.
Afin de mieux soutenir la santé des femmes d’origine sud-asiatique au pays, nous devons améliorer notre collecte de renseignements relatifs à la race et à l’origine ethnique pour pouvoir comprendre les besoins et les risques uniques qui leur sont propres. Cette approche proactive nous aidera à cerner les points à améliorer et à nous assurer que le soutien offert est adapté à la culture, tout en préparant le terrain pour bâtir un avenir plus sain pour – et avec – les femmes d’origine sud-asiatique.
- Au pays, les personnes d’origine sud-asiatique sont plus de 1,5 fois plus susceptibles d’être atteintes d’une maladie du cœur ou de subir un AVC que les personnes d’origine européenne.
- Au Canada, les personnes d’origine sud-asiatique sont 11 % plus susceptibles d’être atteintes d’hypertension (pression artérielle élevée).
- En Colombie-Britannique, les femmes d’origine sud-asiatique sont 1,5 fois plus susceptibles de subir une crise cardiaque que les femmes blanches, d’après une étude menée au Canada.
- Au Canada, les femmes d’origine sud-asiatique âgées de plus de 18 ans sont associées à un taux de diabète 2 fois plus élevé que les femmes blanches.