Au pays, plus de 1,8 million de personnes s’identifient comme des Autochtones (personnes issues des communautés des Premières Nations, inuites ou métisses), ce qui représente plus de 5 % de la population.
Les Autochtones sont les personnes vivant sur le territoire habité par leurs ancêtres et les gardiens de ces terres. Ces groupes englobent un vaste éventail de réserves et de territoires, de langues et de cultures vivantes. Beaucoup de communautés autochtones partout au pays sont en train de redynamiser leurs langues traditionnelles et héritages culturels, de façon à préserver les connaissances et à les léguer aux nouvelles générations.
Pourquoi les femmes autochtones font-elles face à des risques inégaux?
Plusieurs facteurs connus ont une incidence sur la santé cardiaque et cérébrale des femmes autochtones qui vivent au pays. Certains risques sont non modifiables, comme la génétique et les antécédents familiaux, alors que d’autres peuvent être modifiés au moyen de l’alimentation et du mode de vie.
Les femmes autochtones vivant au pays font souvent face à des défis quant à l’accès aux services de santé, ce qui entraîne des besoins non satisfaits ou des retards dans la prestation des soins. Par exemple, les femmes inuites sont plus de 40 % moins susceptibles que les femmes non autochtones au pays d’avoir accès à un prestataire de soins de santé attitré. Alors que beaucoup d’Autochtones habitent en milieu urbain, d’autres vivent en milieu rural ou dans des régions éloignées, y compris sur des réserves, où les services de santé sont souvent limités. Même en milieu urbain, il peut être difficile d’avoir accès à des soins culturellement sûrs et adaptés.
La santé cardiaque et cérébrale des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis est souvent touchée par la discrimination et le racisme continus contre les Autochtones dans le système de santé et au-delà. Le régime des pensionnats autochtones est un exemple flagrant des dommages qui se sont perpétués d’une génération à une autre. Le rapport de la Commission de vérité et de réconciliation a non seulement fait la lumière sur les expériences réelles et injustes vécues par les Autochtones, mais il a également souligné 94 appels à l’action pour redresser les torts du régime des pensionnats autochtones. Les enfants et les jeunes qui ont fréquenté ces pensionnats et y ont survécu, de même que les membres de leur famille, vivent encore des problèmes de santé mentale et physique aujourd’hui.
Des défis supplémentaires, comme les responsabilités de personnes aidantes et les barrières linguistiques, peuvent également avoir des répercussions sur les expériences et les résultats en matière de santé. Cependant, des niveaux plus élevés de scolarité et de revenus, de même que des réseaux de soutien social solides peuvent contribuer à réduire le risque de développer une maladie cardiaque ou de subir un AVC pour les personnes autochtones.
Afin de mieux soutenir la santé des femmes autochtones au pays, nous devons améliorer notre collecte de renseignements relatifs à la race et à l’origine ethnique pour pouvoir comprendre les besoins et les risques qui leur sont propres. Cette approche proactive nous aidera à cerner les points à améliorer et à nous assurer que le soutien offert est adapté à la culture, tout en préparant le terrain pour bâtir un avenir plus sain pour – et avec – les femmes autochtones.
- Les personnes autochtones au pays présentent un risque plus élevé de développer une maladie du cœur et de subir un AVC (ou sont déjà atteintes d’une maladie du cœur ou ont déjà subi un AVC), comparativement à la population générale.
- Le risque de diabète au cours de la vie et la prévalence de ce dernier sont plus élevés chez les Autochtones que chez la population générale du pays, surtout chez les femmes.
- Les membres des Premières Nations qui subissent un arrêt cardiaque à l’extérieur de l’hôpital sont plus jeunes que les personnes non issues des Premières Nations.