D’après un nouveau sondage* de Cœur + AVC, la population est d’avis que les améliorations des sept dernières décennies dans le domaine de la santé cardiaque et cérébrale reposent principalement sur l’identification et le traitement précoces des facteurs de risque médicaux. De plus, la population estime que ces deux mesures doivent demeurer prioritaires. Le sondage souligne également la portée considérable des maladies du cœur et de l’AVC, ainsi que l’importance de poursuivre la recherche.
Depuis 70 ans, le taux de mortalité lié aux maladies du cœur et à l’AVC a reculé de 75 %. Malgré cela, ces affections demeurent au deuxième rang des causes de décès à l’échelle nationale et elles (y compris les troubles qui y sont associés) touchent plus de 3,5 millions de personnes au pays. Notre sondage révèle que six personnes sur dix au pays ont été touchées par une maladie du cœur ou un AVC, soit parce qu’elles ont elles-mêmes été atteintes, soit parce qu’un proche l’a été. Pourtant, seules deux personnes sur dix savent que le taux de mortalité lié aux maladies du cœur et à l’AVC a diminué.
L’importance de la gestion des facteurs de risque médicaux
Selon les répondants et répondantes du sondage, les réalisations suivantes sont celles qui ont eu le plus grand impact sur l’amélioration de la santé cardiaque et cérébrale – les facteurs de risque médicaux arrivant en tête de liste :
- l’identification et le traitement précoces de certains facteurs de risque médicaux, telles l’hypertension artérielle et un taux élevé de cholestérol;
- le perfectionnement des traitements des maladies du cœur et de l’AVC, telles les interventions chirurgicales et la médication;
- l’amélioration du diagnostic des maladies du cœur et de l’AVC.
En outre, les résultats du sondage révèlent les priorités à mettre de l’avant, selon la population, pour améliorer la santé cardiaque et cérébrale :
- identifier et traiter plus rapidement les facteurs de risque médicaux, telles l’hypertension artérielle et un taux élevé de cholestérol;
- accroître l’accessibilité aux services de santé, y compris les services d’urgences, les soins hospitaliers et les soins primaires (et médecins de famille);
- améliorer les traitements des maladies du cœur et de l’AVC, telles les interventions chirurgicales et la médication.
Une meilleure santé cardiaque et cérébrale grâce aux avancées en matière de diagnostic, de traitement et de soins
À l’époque où les enfants de Sujatha (Suji) Krishnan étaient jeunes, elle s’est mise à ressentir des douleurs à la mâchoire quand elle montait des escaliers. Croyant qu’il s’agissait d’angine de poitrine, son médecin de famille l’a orientée vers un cardiologue. Au cours des dernières décennies, elle a reçu des diagnostics d’hypercholestérolémie et de diabète. Elle a dû subir plusieurs interventions chirurgicales : l’installation d’endoprothèses, un pontage et le remplacement d’une valvule cardiaque. Même si le chemin n’a pas été facile, Suji, maintenant âgée de 71 ans, estime que c’est grâce à la médication et aux interventions chirurgicales qu’elle peut encore profiter de la présence des membres de sa famille, en particulier celle de son petit-fils. « J’ai ressenti beaucoup de douleur et de stress, mais j’ai quand même eu une vie bien remplie. Je ne peux pas me plaindre. J’aime rire, faire rire les autres et profiter de la vie », déclare Suji.
« Des progrès majeurs ont été réalisés au cours des dernières décennies grâce à la recherche, la défense des intérêts, la transformation des systèmes et la sensibilisation », affirme Doug Roth, chef de la direction de Cœur + AVC. « Le taux de tabagisme a considérablement diminué depuis les années 1960, passant de 50 % à environ 12 %. Des médicaments plus nombreux et plus efficaces sont disponibles pour traiter les facteurs de risque et les affections. Des interventions révolutionnaires, telles la chirurgie à cœur ouvert et la thrombectomie endovasculaire pour traiter les AVC, sauvent des vies et améliorent les résultats. »
Le taux élevé de cholestérol est l’un des principaux facteurs de risque maîtrisables des maladies du cœur et de l’AVC, et il touche plus du quart de la population adulte au pays. Une analyse menée par Cœur + AVC a montré que le taux de mortalité lié aux maladies du cœur causées par un taux élevé de cholestérol a reculé de 34 % entre 1990 et 2019. Cette amélioration est attribuable à la recherche, à la médication (p. ex. les statines), aux lignes directrices de la pratique clinique, ainsi qu’aux politiques publiques favorisant la santé (p. ex. l’élimination des gras trans de l’alimentation). L’hypertension artérielle, principal facteur de risque d’AVC et important facteur de risque de maladie du cœur, touche environ huit millions de personnes au pays. Au cours des 70 dernières années, nous avons développé une meilleure compréhension de cette affection, de sa prise en charge et de son traitement, dont la médication (p. ex. les inhibiteurs de l’ECA). Malgré cela, le traitement et le contrôle de l’hypertension artérielle ont diminué au cours des dernières années, particulièrement chez les femmes.
Il y a plus de 50 ans, la transplantation cardiaque était une découverte révolutionnaire. Depuis la première transplantation pratiquée au Canada, en 1968, des améliorations constantes ont permis d’atteindre un taux de survie de 90 % après une année. Toutefois, les rejets de greffes et les effets indésirables des médicaments antirejet peuvent compromettre la survie à long terme. Le Dr Jonathan Choy, chercheur subventionné par Cœur + AVC, s’efforce d’y remédier. « Nous voulons comprendre comment le nouveau cœur est rejeté afin d’arriver à prévenir cette situation sans inhiber complètement le système immunitaire », déclare le Dr Choy. Actuellement, le Dr Choy étudie le microbiote intestinal, lequel peut influer sur l’activation du système immunitaire. Le chercheur espère qu’en comprenant comment le microbiote affecte le rejet des greffes, il sera possible de le modifier.
La nécessité d’intensifier la recherche sur les maladies cardiovasculaires fait consensus auprès de la population. La quasi-totalité (99 %) des personnes interrogées estime que nous devons mener davantage de recherches sur les maladies du cœur, l’AVC et les déficits cognitifs d’origine vasculaire, y compris les causes, le diagnostic, le traitement et les soins.
« Grâce à la générosité de nos donateurs et donatrices et à notre collaboration avec des partenaires à l’échelle nationale, nous avons accompli énormément de travail pour améliorer la santé cardiaque et cérébrale, mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Nous devons continuer à financer des recherches essentielles, à sensibiliser la population, à améliorer la prévention, à sauver davantage de vies et à perfectionner le rétablissement pour les personnes vivant avec une maladie du cœur ou les séquelles d’un AVC, ainsi que pour leurs aidantes et aidants », affirme M. Roth.
* Sondage en ligne national et bilingue mené du 25 juin au 9 juillet 2024 par Environics Research Group auprès de 2 005 personnes résidant au Canada et âgées de 18 ans et plus.
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À propos de Cœur + AVC
La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et l’AVC depuis plus de 70 ans. Nous devons favoriser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous travaillons à prévenir les maladies, à sauver des vies et à promouvoir le rétablissement grâce à la recherche, à la promotion de la santé et aux politiques publiques. coeuretavc.ca @coeuretavc
Personne-ressource
Maryse Bégin
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