Quoi : Le 11e Congrès mondial de l’AVC, qui rassemblera des experts internationaux de renom dans le domaine de l’AVC. Dans le cadre de ce programme scientifique et formateur sans pareil, l’épidémiologie, la prévention, les soins actifs, la réadaptation et le rétablissement de l’AVC seront abordés dans plus de 100 séances et affiches numériques. Près de 2 500 chercheurs, décideurs politiques, survivants et aidants naturels participeront au congrès. #WorldStroke2018
Où : Palais des Congrès, Montréal, Canada
Quand : Du 17 au 20 octobre 2018
Possibilités pour les medias : Des experts et des personnes ayant une expérience vécue de l’AVC seront disponibles pour des entrevues.
Faits saillants a l’ordre du jour aujourd’hui
Actualités des essais cliniques :
- Une étude sur la mise en œuvre nationale de la thrombectomie mécanique (TM) en Allemagne sera présentée par le Dr Christian Weimar (8 h 35, salle H). L’étude a révélé qu’un large éventail de taux de TIV et de TM chez les patients allemands d’AVC ischémique soulève le besoin d’améliorer encore l’accès aux thérapies de recanalisation en phase aiguë dans plusieurs régions, principalement rurales.
- Le Dr David Gladstone, de l’Université de Toronto et de l’Institut de recherche Sunnybrook, présentera les résultats d’une sous-étude de l’essai NAVIGATE ESUS évaluant l’utilisation du rivaroxaban par opposition à l’acide acétylsalicylique (AAS) pour prévenir les AVC chez les patients dont l’oreillette gauche du cœur est élargie. Les résultats ont montré une réduction de 74% de récidive d'AVC de rivaroxaban, mais la prudence est de mise. « Nous voyons ici un signal aussi intrigant que très plausible sur le plan biologique, mais il faudra une validation indépendante avant d’apporter des changements aux recommandations pour la pratique », a dit le Dr Gladstone (8 h 53, salle H).
Enjeu brûlant : L’examen des statistiques des hôpitaux américains révèle une augmentation de l’incidence des AVC chez les consommateurs de cannabis entre 2010 et 2014, alors que la prévalence globale des AVC est demeurée stable
Une étude quinquennale des statistiques hospitalières des États-Unis montre que l’incidence des AVC a augmenté constamment chez les consommateurs de cannabis, même si le taux global d’AVC est demeuré constant au cours de la même période.
Présentée aujourd’hui lors de la troisième journée du Congrès mondial de l’AVC, à Montréal, l’étude portait sur les statistiques hospitalières américaines de 2010 à 2014. Elle a permis d’examiner 2,3 millions de cas d’hospitalisation de personnes qui consomment du cannabis à des fins récréatives. De ce nombre, 32 231, soit 1,4 %, ont été victimes d’un AVC, dont 19 452 d’un AVC ischémique aigu.
Au cours des 5 années étudiées, le taux d’AVC de tous types chez les consommateurs de cannabis est passé de 1,3 à 1,5 %. Le taux d’AVC ischémique aigu est passé de 0,7 à 0,9 %. Au cours de la même période de 5 ans, la prévalence de l’AVC était stable chez tous les patients.
Par conséquent, les chercheurs concluent que ces tendances croissantes de l’AVC chez les consommateurs de cannabis « justifient d’autres études prospectives pour évaluer l’association cannabis-AVC dans le contexte de la légalisation de l’usage récréatif ».
En introduisant leur étude, les chercheurs ont noté que le cannabis « a un lien potentiel avec les AVC en raison des effets vasculaires cérébraux des cannabinoïdes ».
Enjeu brûlant : Les jeunes survivants d’un AVC sont à haut risque à long terme de résultats de santé néfastes
Un pourcentage important d’AVC – estimé entre 8 et 21 % – touche les adultes de moins de 45 ans. Une étude canadienne menée par le chercheur principal, le Dr Richard Swartz, et son équipe visait à déterminer ce que l’avenir pourrait réserver aux jeunes patients qui ne présentent, dans un premier temps, aucune complication après leur premier AVC.
L’analyse des cas de plus de 26 000 jeunes survivants d’un AVC à l’aide des données de l’Institut de recherche en services de santé (ICES) a montré que, même si les taux absolus d’épisodes indésirables, dont les récurrences, les crises cardiaques et les décès étaient faibles chez les jeunes patients à l’AVC cliniquement stable, ces patients étaient encore 7 fois plus à risque d’éprouver des complications 1 an après leur premier AVC, alors que ce risque était seulement du double chez les patients plus âgés. Après avoir tenu compte des autres facteurs de risque vasculaire, les risques à long terme sont demeurés presque 3 fois plus élevés que chez les jeunes témoins, même chez les patients cliniquement stables qui n’ont présenté aucune complication précoce pendant ce qui est considéré comme la période à risque élevé immédiatement après un AVC.
« Cette étude nous montre que même les jeunes patients d’AVC et d’AIT qui sont cliniquement stables après l’atteinte demeurent exposés à un risque important d’événements indésirables, comme un autre AVC, un décès ou le besoin de soins de longue durée, a déclaré Mme Jodi Edwards, auteure principale de l’étude et directrice du Programme Brain and Heart Nexus, à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. C’est important, car cela met en lumière la nécessité de lignes directrices et de stratégies pour une prévention rigoureuse à long terme afin de réduire le risque d’AVC chez les jeunes patients victimes d’un AVC. »
Enjeu brûlant : Trois études font le point sur les changements intervenus en soins de l’AVC au Québec
Le Congrès mondial de l’AVC ayant lieu à Montréal, il convient qu’il y ait trois exposés sur l’évaluation des différents aspects des soins de l’AVC dans la province de Québec. L’auteure principale est Mme Laurie Lambert, coordonnatrice de l’Unité d’évaluation cardiovasculaire de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) du Québec.
La première présentation évalue l’évolution des processus et de la qualité des soins dans les centres complets de l’AVC du Québec à la suite d’une évaluation provinciale sur le terrain en 2013-2014, et de l’élaboration et de la mise en œuvre par le ministère de la Santé d’un plan visant à promouvoir les pratiques exemplaires. Il a été constaté que les délais avant le début du traitement se sont améliorés, la proportion de patients traités par thrombolyse en moins de 60 minutes étant passée de 47 à 80 %, et que davantage de patients de ces centres étaient admis dans une unité d’AVC, soit 91 % en 2016-2017, contre 75 % précédemment.
La deuxième présentation compare les parcours de soins dans les quatre réseaux régionaux, et la troisième compare les délais pour la thrombectomie entre l’admission directe et le transfert interhospitalier des patients. Pour les patients transférés, le temps médian entre la première porte et la ponction était de 171 minutes (142-224). Pour les patients admis directement dans un centre complet de traitement de l’AVC, la durée médiane de la première porte à la ponction était de 69 minutes (50-100).
Enjeu brûlant : Des chercheurs canadiens constatent des écarts dans les soins de l’AVC selon l’âge et le sexe
Deux études menées par des chercheurs de Toronto portent sur les différences dans les soins de l’AVC au Canada en fonction de l’âge et du sexe. Une étude à l’aide de données de 2003 à 2006 a conclu que les décès à l’hôpital attribuables à un AVC avaient diminué pour tous les patients, mais que le groupe le plus à risque était celui des femmes âgées.
La deuxième étude réalisée par les mêmes chercheurs a été présentée le 18 octobre et portait sur des données de 2014-2016. Elle a conclu que les jeunes adultes sont plus susceptibles de recevoir des médicaments anticoagulants à base d’alteplase, d’avoir accès à des unités d’AVC et d’être autonomes au congé que les adultes plus âgés. Les femmes de tous âges sont moins susceptibles d’être autonomes au congé dans leur foyer.
Enjeux brûlants : Autres présentations de grand intérêt en ce troisième jour du congrès :
- Une étude canadienne a cartographié les établissements de soins de l’AVC au Canada à l’aide d’un logiciel géospatial pour évaluer leur accessibilité en fonction de la distance et du temps de conduite. La plupart des Canadiens vivent à moins de 300 km en voiture des services de prévention (95,5 %), de thérapie endovasculaire (79,1 %) et de réadaptation (97,8 %); toutefois, en raison des défis géographiques, météorologiques et financiers particuliers du Canada, de nombreux patients admissibles des communautés rurales ou isolées ne parviennent pas à atteindre à temps un hôpital de soins de l’AVC pour que cela ait une incidence sur le rétablissement et les séquelles persistantes de l’AVC.
- Une discussion de 30 minutes à 10 h 05 dans la salle d’exposition réunit des experts mondiaux pour discuter de la manière de placer les personnes vivant avec un AVC et des maladies non transmissibles (MNT) au cœur des soins de santé. Si l’on veut que la riposte aux MNT soit couronnée de succès, il est impératif de ne laisser personne pour compte. Les patients sont par définition au cœur même des soins de santé, et les traitements des personnes affectées par un AVC et des MNT seront essentiels pour accélérer la réalisation des objectifs mondiaux en matière de MNT. Les personnes vivant avec des MNT, leurs aidants et les survivants de MNT doivent être en mesure de faire face à la maladie sur le long terme. En outre, ils doivent façonner la réponse aux MNT et apporter une réponse efficace contre la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec un AVC. Cela s’applique dans l’éventail allant de la défense des droits et de l’élaboration des politiques à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation des programmes. Les panélistes comprennent le Dr Mayowa Owolabi, professeur de neurologie et doyen de la Faculté des sciences cliniques de l’Université d’Ibadan (Nigéria), Jon Barrick, président de la Stroke Alliance for Europe (SAFE) (Royaume-Uni), Stephanie Mohl, vice-présidente, American Stroke Association (États-Unis), et Jennifer Monaghan, survivante de l’AVC, programme La vie après un AVCMC (Canada). Pour les mises à jour en direct, suivez @ncdallliance et #enoughNCDs.
- Une discussion sur les soins chroniques et palliatifs pour les personnes victimes d’un AVC et de MNT a lieu dans la salle d’exposition à 12 h 40. Les MNT sont généralement des maladies chroniques qui nécessitent des soins particuliers vers la fin de la vie. L’OMS estime que 40 millions de personnes ont besoin de soins palliatifs chaque année – mais que 86 % d’entre elles ne les reçoivent pas. Les écarts les plus importants sont constatés dans les pays en développement. Une fois mis en œuvre, il est impératif que les services de soins de fin de vie soient holistiques, allant bien au-delà du traitement physique. Il ne faut pas sous-estimer la nécessité d’un soutien psychologique et spirituel adéquat pour la personne au centre des soins et pour les personnes qui l’entourent. Les panélistes comprennent la Dre Pooja Khatri, professeure de neurologie, directrice de l’AVC aigu, UC Health (États-Unis), le Dr Dylan Blacquiere, neurologue, Hôpital régional de Saint John (Canada), la Dre Gilian Mead, professeure de médecine des AVC et des soins aux personnes âgées, Université d’Édimbourg (Royaume-Uni), et Rita Melifonwu, fondatrice et directrice générale, Stroke Action Nigeria (Nigéria).
11e Congrès mondial de l’AVC
Le 11e Congrès mondial de l AVC, qui se tiendra du 17 au 20 octobre 2018 au Palais des Congrès de Montréal, au Québec, réunit des experts internationaux de premier plan du domaine de l’AVC dans un programme scientifique sans pareil couvrant l’épidémiologie, la prévention et le rétablissement en soins actifs dans des centaines de séances et présentations par affiches. Des professionnels de l’AVC, des chercheurs, des décideurs et des personnes ayant une expérience vécue de l’AVC venus du monde entier assistent au congrès. C’est la première fois en 12 ans que le congrès biennal se tient en Amérique du Nord; celui de 2016 s’est tenu à Hyderabad, en Inde. Le congrès de cette année est organisé conjointement par l’Organisation mondiale de l’AVC et le Consortium Neurovasculaire Canadien. Les coprésidents sont le Dr Werner Hacke, président de l’Organisation mondiale de l’AVC, et le Dr Mike Sharma, président du Consortium Neurovasculaire Canadien. WorldStrokeCongress.org/2018
À propos de l’AVC
Un AVC survient lorsqu’il y a un saignement dans le cerveau ou une interruption de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les cellules cérébrales avoisinantes subissent alors des lésions irréversibles. Les cellules mortes ne seront jamais remplacées; pendant un AVC, 1,9 million de cellules cérébrales meurent chaque minute. Un AVC peut survenir à n’importe quel âge. Il touche tout le monde : les survivants, les familles, les aidants naturels, les milieux de travail et les communautés.
Les effets de l’AVC dépendent de la partie du cerveau qui est atteinte et de l’étendue des dommages. L’AVC ischémique est la forme la plus fréquente (environ 85 % de tous les AVC). Il est causé par un caillot sanguin. L’accident ischémique transitoire (AIT), parfois appelé « mini-AVC », est la forme la plus bénigne de l’AVC ischémique. Un AIT est un AVC ischémique causé par un petit caillot qui bouche brièvement une artère et arrête le flux sanguin irriguant une partie du cerveau pendant un court laps du temps. L’AIT est un avertissement quant au risque imminent d’un AVC plus grave. Quant à l’AVC hémorragique (environ 15 % de tous les AVC), il survient en cas de rupture d’un vaisseau sanguin, produisant un saignement dans le cerveau ou dans une région connexe.
Le rétablissement commence dès la survenue de l’AVC. Plus les signes sont reconnus rapidement, et plus le patient reçoit rapidement un diagnostic et un traitement, plus il a de bonnes chances de se rétablir, et moins il risque de subir une récidive. Les coûts des soins de santé sont également inférieurs. Les premières heures après un AVC ont une importance cruciale et ont un impact sur le cheminement du rétablissement pendant des années.
L’impact de l’AVC à l’échelle mondiale
- Il y a plus de 80 millions de personnes qui vivent avec les séquelles de l’AVC.
- L’AVC est la deuxième cause de mortalité et d’incapacité.
- On compte 13,7 millions d’AVC chaque année.
- Chaque année, 5 millions de personnes meurent de l’AVC.
- Toutes les 6 secondes, une personne meurt de l’AVC.
- Un survivant sur quatre subira une récidive.
Organisation mondiale de l’AVC
L’Organisation mondiale de l’AVC est la seule organisation mondiale qui a un objectif unique de lutter contre l’AVC. Sa mission est de réduire le fardeau mondial de l’AVC par l’entremise de la prévention, du traitement et de soins de longue durée. Elle est le porte-parole des professionnels du domaine de l’AVC, des survivants et des aidants en ce qui concerne les politiques mondiales et régionales. L’organisation est un partenaire chargé de mise en œuvre et a un statut consultatif approuvé à l’ONU. world-stroke.org
Consortium Neurovasculaire Canadien
Le Consortium Neurovasculaire Canadien (CNC) est l’organisme professionnel de neurologues et d’autres médecins intéressés par l’AVC. Nos membres s’engagent à réduire le fardeau de l’AVC en intégrant les résultats des recherches cliniques dans les soins offerts aux patients. Les quatre piliers des activités du CNC consistent à augmenter la capacité des travaux de recherche de haute qualité, à approfondir les moyens des services de l’AVC, à appliquer les programmes de transfert des connaissances et à être un leader de la défense de politiques et de systèmes de santé. strokeconsortium.ca
Cœur + AVC
La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et de l’AVC. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous prévenons les maladies, préservons la vie et favorisons le rétablissement grâce à la recherche, la promotion de la santé et des politiques publiques.
Pour de plus amples renseignements et pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec
Yianna Daklaras, Hill + Knowlton Stratégies