Jerry Alfonso est peut-être atteint d’insuffisance cardiaque, mais cet homme actif âgé de 69 ans habitant à Saint-Hubert, au Québec, n’a pas laissé le diagnostic influencer sa passion pour le voyage, l’activité physique ou le bénévolat.
Jerry a appris à vivre avec une insuffisance cardiaque après avoir survécu à deux crises cardiaques, la plus récente ayant entraîné un quadruple pontage coronarien. Malgré les difficultés entraînées par une condition médicale chronique, il est déterminé à profiter pleinement de la vie.
Ses nombreux passe-temps comprennent le plus d’activité physique possible, comme le jardinage, le badminton, la marche ainsi que l’enseignement de cours de danse en ligne chaque semaine.
Jerry est l’une des 600 000 personnes au pays atteintes d’insuffisance cardiaque. La recrudescence de ce problème de santé s’explique par le nombre grandissant de gens qui survivent à une crise cardiaque ou à d’autres conditions aiguës causant des dommages permanents.
« Il n’existe pas de remède à l’insuffisance cardiaque. Par contre, un diagnostic rapide, des changements au mode de vie et les traitements médicamenteux appropriés sont les clés d’une vie normale et active plus longue hors de l’hôpital », affirme le Dr Gavin Arthur, gestionnaire principal, Favoriser le rétablissement, à la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
Jerry en est la preuve vivante. Il a subi une première crise cardiaque il y a 15 ans, mais la deuxième, qui a eu lieu 10 ans plus tard, a mené à un diagnostic d’insuffisance cardiaque, ce qui l’a forcé à réévaluer son mode de vie.
Le lundi de Pâques de 2012, Jerry jouait au badminton lorsqu’il s’est soudainement effondré sur le terrain. Par un surprenant concours de circonstances, le fils de Jerry, un premier répondant bénévole, était sur place et a utilisé un défibrillateur externe automatisé (DEA) pour lui sauver la vie.
Les tests ont démontré que Jerry avait besoin d’un quadruple pontage et que son cœur ne fonctionnait qu’à 30 % de sa capacité. Après l’opération, des complications l’ont maintenu hospitalisé pendant 28 jours. Trois mois plus tard, Jerry s’est fait implanter un défibrillateur pour régulariser son rythme cardiaque.
« J’étais un patient en cardiologie depuis 15 ans, mais à la suite de ma première crise cardiaque, j’avais repris mes habitudes de travail. Je devais alors changer mes habitudes de vie. »
Jerry a pris une retraite anticipée de son travail d’électricien dans l’industrie ferroviaire pour ensuite décider de suivre sa passion pour la construction en se lançant en affaires dans la rénovation résidentielle. Sa deuxième crise cardiaque l’a encouragé à prendre sa retraite pour de bon.
« Maintenant, plutôt que de me concentrer sur la construction, je passe beaucoup de temps sur Internet pour apprendre de nouvelles danses en ligne pour mes cours et je fais beaucoup de bénévolat. »
L’amour de l’activité physique n’est rien de nouveau pour Jerry. Ayant grandi dans une famille d’athlètes, il a appris la valeur de l’exercice physique régulier en participant à des compétitions d’athlétisme et en pratiquant divers sports. Cet engagement pour un mode de vie sain a non seulement joué un grand rôle dans le rétablissement de Jerry, mais aussi dans sa survie.
« Mon cardiologue m’a dit que j’ai survécu à ma crise cardiaque parce que j’étais actif physiquement. »
Jerry joue au badminton cinq soirs par semaine et danse chaque vendredi pendant deux heures et demie. Il attribue également son rétablissement à son grand réseau de soutien, à sa foi et à son équipe médicale, en plus de son mode de vie actif.
« Si j’avais besoin d’accompagnement pour une promenade ou pour un rendez-vous à l’hôpital, j’avais du soutien. Je me rends compte que ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est une véritable bénédiction que je peux compter sur cette aide. »
Jerry est reconnaissant pour son rétablissement et tente maintenant de donner au suivant. Il fait du bénévolat dans les écoles et présente la danse en ligne en tant qu’activité physique aux élèves.
Il admet qu’il doit s’arrêter et prendre une pause de temps en temps, mais il essaie de se concentrer sur les belles choses plutôt que de s’attarder aux limites imposées par la maladie.
« Je n’étais pas étonné lorsque j’ai eu ma première crise cardiaque », a expliqué Jerry, dont les frères et sœurs plus jeunes, les parents et les grands-parents ont succombé à une maladie du cœur. « Je me suis dit : “OK, c’est arrivé; je dois changer mon mode de vie, me concentrer sur le positif et apprécier ce que j’ai.ˮ »
Cet automne, ce voyageur aguerri pourra rayer un élément de sa liste de choses à faire avant de mourir : un pèlerinage en Terre sainte. « C’est l’un de mes plus grands rêves depuis ma crise cardiaque, en reconnaissance pour ma survie. »
Quel est son conseil pour les autres personnes atteintes d’insuffisance cardiaque?
« Faites de l’exercice, mangez bien et ayez une attitude positive. Priez et réalisez vos rêves. »
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