Jason et Liz Gaudette n’oublieront jamais le 1er février 2015. Après quatre ans et demi à essayer de concevoir un enfant, le couple a découvert que Liz était enceinte. « C’était l’un des plus beaux jours de ma vie », affirme Jason.
Le lendemain, leur joie a été gâchée. Jason, alors âgé de 36 ans, est rentré à la maison après une journée de travail comme gestionnaire d’un centre de conditionnement physique. Après avoir sorti le chien et salué Liz, cette dernière lui a demandé : « Pourquoi marmonnes-tu? »
Lorsqu’elle lui a demandé de sourire, elle a vu le côté gauche de son visage s’affaisser. Jason ne réussissait pas à bouger son bras gauche. Liz a reconnu les signes de l’AVC et ils se sont rendus à l’hôpital sans tarder.
Après le diagnostic
Les tests ont rapidement révélé que Jason faisait un AVC grave. Un vaisseau sanguin s’était rompu, causant un saignement dans son cerveau. Les médecins l’ont immédiatement préparé en vue d’une intervention chirurgicale.
Jason a appris plus tard que son AVC avait été causé par des vaisseaux sanguins mal formés dans son cerveau. Il est né avec cette malformation, mais il l’ignorait avant son AVC.
L’intervention chirurgicale lui a sans doute sauvé la vie, bien que son côté gauche soit resté paralysé. Si Liz n’avait pas reconnu les signes de l’AVC et conduit Jason à l’hôpital, il n’aurait probablement pas survécu.
Agir VITE
L’AVC est une urgence médicale. Plus vite une personne reçoit des soins médicaux, plus grandes sont ses chances de se rétablir complètement. Le fait de connaître les signes de l’AVC et de composer le 9-1-1 est une question de vie ou de mort, et a un effet décisif sur le rétablissement complet ou l’incapacité persistante.
L’acronyme VITE est un moyen facile de reconnaître les signes de l’AVC.
Seul face à un AVC
Jason a été chanceux que sa femme soit avec lui et qu’elle connaisse les signes de l’AVC.
Gurmit Singh Combow n’a pu compter que sur lui-même. L’homme de 51 ans était seul à la maison lorsque ses bras et ses jambes ont commencé à s’engourdir.
Heureusement, Gurmit avait appris les signes de l’AVC dans le cadre de sa formation comme responsable de la sécurité dans l’industrie de la construction. Lorsque son visage a commencé à s’affaisser, il a compris qu’il pouvait s’agir d’un AVC et il a composé le 9-1-1.
Alors que les membres de sa famille le rejoignaient, les médecins lui diagnostiquaient un AVC. L’atteinte s’étant produite dans une partie du tronc cérébral, une intervention chirurgicale était trop risquée. Au total, Gurmit a passé trois mois à l’hôpital, avec des allées et venues aux soins intensifs à cause de complications.
«Tout le monde devrait connaître les signes de l’AVC. »
D’abord alité et incapable de parler, de marcher ou d’avaler le moindre morceau de nourriture, Gurmit a fait beaucoup de chemin depuis. Il est de retour à la maison avec sa famille et a recommencé à cuisiner, à faire des tâches ménagères, et même à conduire sur de courtes distances.
« Mon état s’améliore, explique-t-il. Je sais que le cheminement vers le rétablissement complet sera long, mais je sais que j’y parviendrai. Tout le monde devrait connaître les signes de l’AVC. »
Un risque élevé pour les Sud-Asiatiques
Le Dr Preet Chahal, le neurologue qui a soigné Gurmit, explique qu’il est particulièrement important pour les personnes d’origine sud-asiatique de connaître les signes de l’AVC.
« Elles ont deux fois plus de risque de souffrir de diabète et sont trois fois plus susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle que les personnes blanches », affirme-t-il. Les Sud-Asiatiques présentent donc un risque accru de subir un AVC. Le Dr Chahal affirme que la réaction rapide de Gurmit lui a évité des complications plus graves.
Au-delà du rétablissement
Dans le cas de Jason, les médecins ne savaient pas s’il retrouverait l’usage de son bras gauche. Aujourd’hui, ces derniers sont impressionnés par son rétablissement, qu’il attribue à un système de soutien incroyable, à d’excellents entraîneurs et thérapeutes, ainsi qu’à sa foi inébranlable et à sa volonté d’être le meilleur père pour son fils Leighton, âgé de trois ans.
« Je ne reviendrais pas en arrière, raconte Jason, qui explique que cette épreuve a fait de lui un meilleur mari et un meilleur père. J’ai appris et accompli beaucoup de choses durant mon rétablissement que je n’aurais jamais cru possibles. »
Aujourd’hui, il travaille comme directeur général d’un centre de conditionnement physique et il écrit un livre sur son expérience.
Raconter son expérience
Jason et Gurmit sont des porte-parole bénévoles de Cœur + AVC. Ils racontent leur histoire pour transmettre le message important que toute la population devrait apprendre les signes VITE.
N’importe qui peut subir un AVC, à tout moment. Le fait de connaître les signes de l’AVC est une question de vie ou de mort.
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