« Je me trouve chanceuse d’être ici. »
Se rétablir d’un AVC après une grossesse, par Lisa Otway
À 37 ans, ma vie était formidable! Nous avions trois enfants de moins de quatre ans, le plus jeune étant né en août 2023. Nous étions débordés, mais j’adorais le temps passé en famille. Le 8 décembre, j’ai commencé à avoir un mal de tête intense et persistant qui m’a arrêtée net. Ma vision et mon équilibre étaient altérés, et j’avais beaucoup de nausées.
Je ne m’étais jamais sentie comme cela auparavant, alors j’ai pris rendez-vous avec mon médecin de famille sans tarder. Elle m’a remis une ordonnance et m’a dit que c’était probablement une migraine. Je suis devenue très inquiète, car les médicaments ne fonctionnaient pas et j’avais commencé à ressentir un engourdissement dans un côté de mon visage et de mon corps. À ce moment-là, j’étais convaincue que ce n’était pas une migraine et mon médecin de famille aussi. Elle a fait une requête pour que je passe une tomodensitométrie (TDM) et que je rencontre un neurologue en urgence – rendez-vous qui a été fixé à deux mois plus tard.
Au cours des semaines qui ont suivi, mes symptômes se sont aggravés et j’ai commencé à avoir des douleurs intenses au cou et à l’abdomen accompagnées de vomissements. Je me suis rendue au service des urgences de l’hôpital de ma région et on m’a encore traitée comme si c’était une migraine. J’ai demandé que l’on me fasse passer la TDM recommandée par mon médecin de famille, mais on m’a répondu que ce n’était pas nécessaire puisque le médecin de l’urgence était d’avis qu’il s’agissait d’une migraine.
Dans les jours suivants, la douleur et les symptômes sont devenus insupportables. Après plusieurs autres visites à l’urgence, une TDM, un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et une consultation en neurologie, le diagnostic final est tombé : dissection bilatérale des artères vertébrales causant un AVC du tronc cérébral. Depuis, j’ai appris qu’une dissection de l’artère vertébrale est une cause rare d’AVC au sein de la population générale, mais qu’elle est plus fréquente chez les personnes plus jeunes.
Quatre mois plus tard, j’en suis aux premières étapes de mon rétablissement. Je ressens des symptômes légers dans l’ensemble, et je me trouve chanceuse d’être ici. Comme la majorité des survivants d’un AVC, j’ai besoin de temps pour assimiler le choc causé par cette expérience et réaliser que j’ai évité le pire.
Mon neurologue est fantastique. Il m’a expliqué que les changements hormonaux qui surviennent après l’accouchement ont probablement été un facteur qui a contribué à la dissection spontanée de mes artères vertébrales. J’ignorais que les femmes faisaient face à des risques accrus durant la grossesse et après l’accouchement. Il faut informer et sensibiliser davantage la population au sujet des risques propres aux femmes, particulièrement durant ces périodes, afin d’aider à combattre les inégalités auxquelles les femmes font face en santé.
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