Cœur + AVC a publié des bulletins en 2018 sur les maladies du cœur et l’AVC qui démontrent que lorsqu’il est question des maladies cardiovasculaires, les femmes sont sous-représentées dans les travaux de recherche, leurs affections sont mal diagnostiquées et traitées, elles reçoivent un faible soutien à leur rétablissement, et elles ne sont pas suffisamment sensibilisées à leurs risques.
En élaborant le présent bulletin, dans lequel nous approfondissons notre examen des maladies du cœur, de l’AVC et des déficits cognitifs d’origine vasculaire, nous avons découvert encore une fois des différences considérables entre les hommes et les femmes démontrant que celles-ci sont exposées à un risque plus élevé que nous le pensions. Ces constatations renforcent les lacunes mises en lumière en 2018 et notre détermination à réduire les conséquences de toutes ces affections sur la vie des femmes.
- En 2016, 12 % plus de femmes que d’hommes sont mortes d’une maladie du cœur, d’un AVC ou d’un déficit cognitif d’origine vasculaire.
- Les femmes étaient 2 fois plus nombreuses que les hommes à mourir d’un déficit cognitif d’origine vasculaire.
- Soulignons que 23 % plus de femmes que d’hommes meurent d’insuffisance cardiaque.
- Les femmes atteintes d’insuffisance cardiaque présentent un risque 6 fois plus grand de souffrir de FA (fibrillation auriculaire) – soit 25 % plus élevé que celui des hommes.
- Les femmes sont touchées de façon disproportionnée par l’AVC : 45 % plus de femmes que d’hommes au pays en meurent, et celles-ci sont plus nombreuses à vivre avec les séquelles, à cause de leur espérance de vie plus longue.
- Les femmes dont l’AVC a été causé par une FA ont des séquelles plus importantes que celles des hommes.
- Celles qui sont atteintes d’une valvulopathie présentent un risque 3 fois plus grand de souffrir de FA – soit 50 % plus élevé que celui des hommes.
- De toutes les personnes ayant reçu un diagnostic de maladie du cœur, d’AVC ou de déficit cognitif d’origine vasculaire, plus de femmes que d’hommes souffrent également d’hypertension artérielle.
Cœur + AVC travaille à s’assurer que les femmes ont les connaissances pour reconnaître et réduire leurs risques et pour revendiquer les soins qu’elles méritent. Nous investissons dans des travaux qui visent à réduire les inégalités liées aux sexes et aux genres afin de combler l’écart en recherche pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles les maladies du cœur, l’AVC et les déficits cognitifs d’origine vasculaire touchent les femmes de manière disproportionnée.
Nous invitons toutes les personnes au sein du système de soins de santé – les chercheurs, les bailleurs de fonds, les professionnels de la santé, les dirigeants, les gouvernements, les organismes comme Cœur + AVC, et la communauté – à unir leurs efforts pour uniformiser les pratiques afin que toutes les femmes aient les mêmes chances de survie et de rétablissement que les hommes.
« Les femmes doivent prendre en charge leur santé. À notre époque, il ne devrait pas y avoir de traitement différent pour les hommes et pour les femmes. Elles doivent être fortes. Si vous n’êtes pas prise au sérieux, vous devez retourner à l’hôpital ou consulter votre médecin de nouveau. Si vous avez des antécédents familiaux, faites-vous examiner et si vous vivez un épisode, participez à un programme de réadaptation », conseille Cheryl MacKenzie, qui a subi un premier AVC mineur à 22 ans et un second à 37 ans, puis une crise cardiaque à 48 ans.
- Voir le bulletin 2019.