Une nuit de novembre dernier, Rita Lussier éprouvait de la difficulté à sortir de son lit. Lorsqu’elle a constaté qu’elle n’y arrivait pas, elle a tiré sur la sonnette d’urgence que sa famille avait installée à côté de son lit.
Son fils Denis, avec qui elle vit à Ottawa, s’est précipité dans la chambre et a trouvé sa mère de 94 ans étendue sur le sol. Elle n’arrivait pas à parler. Il a alors communiqué avec l’entreprise d’urgence médicale, qui a appelé pour une ambulance.
À l’hôpital, les médecins ont déterminé que Rita avait fait un AVC. On lui a administré de l’altéplase, un médicament aussi appelé t-PA qui dissout les caillots qui bloquent la circulation sanguine dans le cerveau. Au début, son côté gauche était paralysé, et elle n’a pas pu marcher pendant quelques semaines.
L’âge comme facteur de risque
Patrice Lindsay, directrice de l’AVC à Cœur + AVC, affirme que le risque d’atteinte augmente avec l’âge : « Les personnes âgées subissent les AVC les plus graves et leurs séquelles sont les plus importantes. »
Pour les femmes, c’est souvent pire. « Les femmes âgées ont deux fois plus de risques que les hommes de présenter des séquelles fonctionnelles importantes trois mois et un an après l’AVC », ajoute-t-elle. De plus, les veuves et les femmes qui vivent seules sont plus à risque de perdre leur autonomie.
Rita a passé plusieurs semaines de convalescence à l’hôpital. Elle est retournée à la maison quelques jours avant qu’une place se libère dans un centre de réadaptation.
Au départ, elle ne voulait pas y aller, mais grâce au soutien de sa famille et en puisant dans sa détermination et sa motivation à se rétablir, elle a changé d’avis. « J’y suis allée pour une seule raison : je ne voulais pas rester dans l’état où j’étais. Ma visite au centre m’a permis de retrouver ma mobilité. »
Rita Lussier
Les progrès et la détermination
Rita marche de nouveau avec le déambulateur qu’elle utilisait avant son AVC. Elle éprouve une certaine faiblesse du côté gauche et sa main gauche n’est pas complètement rétablie. Elle continue toutefois de réaliser des progrès.
« Il faut s’adapter et être attentif à ce qui se passe dans son corps. Il faut changer ses plans. Faire un AVC m’a forcée à être moins perfectionniste, plus patiente et plus tolérante. »
Rita s’estime chanceuse d’avoir beaucoup de soutien de ses sept fils et de ses nombreux petits-enfants, et ajoute que l’AVC lui a permis de voir de quoi étaient faits les enfants qu’elle a élevés.
-
Apprenez-en plus sur le rétablissement d'AVC.
-
Apprenez-en plus dans le Bulletin sur l'AVC 2018.