Katherine Isaac, vit avec les séquelles d’un AVC

AVC

Le combat inattendu de Katherine

Sa vie a été bouleversée en un instant, mais elle n’a pas perdu espoir

Chapitre 1 De mauvaises nouvelles

Katherine Isaac, une mère de famille active n’ayant aucun facteur de risque, a été prise de court par un AVC soudain. Elle avait 45 ans et sa vie a été entièrement bouleversée. Aujourd’hui, malgré un parcours semé d’obstacles, elle se porte bien.

C’était au printemps 2021. Avant d’avoir pu recevoir le vaccin, Katherine a été atteinte de la COVID-19 et a dû être hospitalisée. Elle était à l’hôpital depuis près de deux semaines et ses difficultés respiratoires s’étaient atténuées après quatre jours effrayants dans l’unité de soins intensifs, où elle avait failli être placée sous respirateur.

Tout à coup, elle a commencé à être étourdie. Katherine n’arrivait plus à tenir une fourchette et avait une sensation étrange dans son bras gauche. Son équipe soignante lui a donné un médicament contre les vertiges.

Toutefois, lorsque Katherine a commencé à avoir trop de difficulté à marcher pour effectuer une séance de physiothérapie, les membres de l’équipe médicale ont su que quelque chose clochait. Plusieurs examens, dont une tomodensitométrie, leur ont donné raison.

« Nous avons de mauvaises nouvelles, a annoncé un médecin à Katherine. Vous avez subi un AVC. »

Un médecin lui a expliqué que l’AVC avait été causé par un caillot sanguin dans son cervelet, probablement provoqué par la COVID-19. « Non, moi c’est Katherine », a-t-elle répondu, convaincue que ce diagnostic était destiné à une des personnes plus âgées avec qui elle partageait sa chambre.

Au début, Katherine était sous le choc et déconcertée par le fait qu’une personne relativement jeune et active puisse subir un AVC. Elle a eu de la difficulté à comprendre ce qu’était réellement un AVC et ce que cela signifiait pour sa famille.

Déterminée, elle s’est rapidement concentrée sur ce qu’elle devait faire pour aller mieux.

Photo de Katherine Isaac dans une chemise d’hôpital avec un tube à oxygène.

En 2021, quand le médecin a annoncé à Katherine qu’elle avait subi un AVC, elle a eu de la difficulté à comprendre ce que cela signifiait vraiment.

Katherine et son mari, Sheldon, derrière le panneau de Cape Point, en Afrique du Sud.

Le rêve de Katherine de visiter l’Afrique du Sud a renforcé sa détermination à retrouver sa mobilité.

Katherine et sa famille devant une grande murale.

Le soutien de son mari, Sheldon, et de leurs deux filles a favorisé le rétablissement de Katherine.

Chapitre 2 S’adapter à sa nouvelle réalité

Le processus de rétablissement ne s’est pas déroulé comme Katherine se l’était imaginé. « Au départ, j’ai pensé que c’était comme si je me remettais d’un bras cassé ou d’une opération au genou. Je n’ai pas tenu compte du fait que j’avais subi une lésion cérébrale et des dommages au cerveau », explique-t-elle. Son rétablissement a commencé par la prise de nouveaux médicaments, de la physiothérapie et davantage d’examens médicaux pour vérifier si elle risquait de subir un autre AVC.

Le fait d’accepter qu’elle ne puisse plus en faire autant qu’avant a été un gros défi pour elle.

 L’état dans lequel vous êtes aujourd’hui est très différent de celui dans lequel vous serez dans un an. 
Katherine Isaac - Qui vit avec les séquelles d’un AVC

Mais aujourd’hui, trois ans après son AVC, elle a relevé le défi et s’est adaptée à sa nouvelle vie.

Déterminée et pleine de ressources, Katherine a trouvé des moyens astucieux de gérer ses activités quotidiennes. Elle porte un sac à dos pour faire ses courses afin d’avoir les bras libres, et elle a remplacé son vélo traditionnel par un vélo électrique. De temps à autre, une pensée lui traverse l’esprit et lui fait se demander : « Comment se fait-il que je n’arrive plus à faire ça? », par exemple lorsqu’elle utilise sa main gauche pour prendre un verre d’eau et qu’elle en perd totalement le contrôle. Malgré cela, elle ne se décourage pas et demeure positive.

Tout au long de son rétablissement, le mari de Katherine ainsi que leurs filles, bientôt âgées de 17 et 15 ans, ont assumé plus de responsabilités. Ils l’accompagnent souvent à l’épicerie et participent davantage aux tâches ménagères. « Ils sont plus proactifs qu’avant et ils comprennent qu’il y a des choses pour lesquelles je ne demanderai peut-être pas d’aide, même si j’en aurai probablement besoin », déclare-t-elle.

Parfois, Katherine aimerait que son état soit plus visible pour les autres, car elle n’utilise plus sa canne pour marcher. Néanmoins, elle continue de s’adapter à sa nouvelle réalité avec force et optimisme. Bien que Katherine soit devenue plus casanière pendant son rétablissement, sa résilience et le soutien de sa famille l’ont aidé à retrouver un sentiment de normalité.

Chapitre 3 Tournée vers l’avenir

Le voyage en Afrique du Sud dont elle rêvait depuis longtemps a été l’une de ses principales sources de motivation pendant son rétablissement. Elle savait que pour partir avec son mari et profiter pleinement de cette aventure, elle devait retrouver sa mobilité. La marche est finalement devenue une bouée de sauvetage. En la motivant à sortir et en lui procurant un sentiment d’accomplissement au quotidien, cette activité a aidé Katherine non seulement à se rétablir physiquement, mais aussi émotionnellement.

Katherine conseille aux personnes qui se remettent d’un AVC de se concentrer sur l’avenir, et non sur les difficultés du moment présent. Elle leur suggère aussi d’attendre une année avant d’évaluer les améliorations, tout en se créant un réseau de soutien composé de proches et de groupes de soutien.

« L’état dans lequel vous êtes aujourd’hui est très différent de celui dans lequel vous serez dans un an, affirme Katherine. Concentrez-vous sur l’année à venir, regardez vers l’avant. »