Les maladies du cœur et l’AVC sont les principales causes de décès chez les femmes partout dans le monde. Chaque année, ces maladies fauchent plus de vies que tous les types de cancer réunis.
Ça vous surprend? Attendez de connaître la suite.
- Au pays, les maladies du cœur et l’AVC sont deux des trois principales causes de décès chez les femmes et fauchent ainsi 33 000 vies chaque année.
- Les femmes courent 16 % plus de risque de mourir d’une crise cardiaque que les hommes.
- Dans l’année qui suit une première crise cardiaque, ce taux grimpe à 50 %.
- Au pays, l’AVC tue 36 % plus de femmes que d’hommes.
- Au pays, 9 femmes sur 10 ont au moins un facteur de risque important de maladies du cœur et d’AVC.
- Peu de femmes connaissent leurs risques et les moyens pour les gérer. Elles ont plutôt tendance à les ignorer jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
- Les femmes peuvent réduire leur risque de maladies du cœur et d’AVC jusqu’à 80 % si elles prennent en charge leurs facteurs de risque, notamment en ayant une saine alimentation, en faisant de l’activité physique, en s’abstenant de fumer, en limitant leur consommation d’alcool, en maintenant un poids santé et en réduisant leur stress.
Pourquoi cet écart entre les sexes persiste-t-il? Comment pouvons-nous aider plus de femmes à prévenir les maladies du cœur et à mieux prendre soin d’elles-mêmes si elles en sont victimes?
C’est autour de ces questions que se sont rassemblés 175 chercheurs et spécialistes lors du premier Sommet canadien sur la santé cardiaque des femmes, qui s’est tenu à Ottawa sous la gouverne de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
Au fil de présentations, de discussions et de débats, ils ont abordé les derniers travaux de recherche et souligné l’urgence de prendre des mesures concertées pour sensibiliser la population, multiplier les projets de recherche et sauver la vie de plus de femmes.
Les bonnes nouvelles
- Des travaux de recherche en cours pourraient changer notre façon de prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies cardiovasculaires chez les femmes. Le projet GENESIS, mené par la Dre Louise Pilote, étudie les différences entre l’expérience des femmes et celles des hommes vis-à-vis de l’AVC. Il porte également sur l’influence de l’hérédité et des facteurs environnementaux sur les maladies du cœur.
- La réadaptation cardiaque est une méthode éprouvée pour réduire le risque de maladies du cœur. Toutefois, au pays, les femmes sont 50 % moins nombreuses que les hommes à participer aux programmes offerts. La Dre Sherry Grace tente de déterminer ceux qui pourraient favoriser un plus grand taux de participantes et, ainsi, réduire le risque de maladies du cœur chez les femmes.
- Les programmes de réadaptation cardiaque réussissent à faire bouger les gens sur une base régulière. Cependant, des études de suivi récentes démontrent que seulement 38 à 56 % des participants continuent de respecter les recommandations d’activité physique un an plus tard. Le taux d’abandon est plus élevé chez les femmes, qui font généralement moins d’activité physique que les hommes. Les travaux de recherche du Dr Robert Reid visent à trouver des stratégies pour aider les participants à demeurer actifs après la fin du programme, que ce soit à la maison ou dans leur collectivité.
- Le processus de rétablissement est différent pour la plupart des hommes et des femmes. La Dre Susanna Mak mène un projet de recherche sur les différences physiques entre les hommes et les femmes, notamment la taille et la forme du cœur, et leur influence sur le rétablissement et le traitement des crises cardiaques.
Ces études ont le potentiel d’améliorer la santé cardiaque des femmes. De plus, le budget fédéral prévoit un investissement de cinq millions de dollars sur cinq ans à la Fondation pour appuyer la recherche sur la santé cardiaque des femmes et pour promouvoir la collaboration entre les établissements de recherche du pays.
La Fondation a mis sur pied une stratégie nationale sur la santé cardiaque des femmes visant à réduire les taux de décès et les incapacités chez ces dernières. Dans l’optique de réduire la disparité entre les sexes, cette nouvelle initiative améliorera l’équité en santé par l’intermédiaire de travaux de recherche, d’initiatives de sensibilisation, de cliniques de dépistage précoce, de défense des intérêts pour une réforme du système de soins de santé et de soutien aux survivants.