« C'est important d'écouter son corps »
Mon histoire de Julie du Page
À l’âge de 38 ans, j’ai subi un ablation chirurgicale au cœur pour des extrasystoles, une forme d’arythmie. Seuls mes proches étaient au courant. Mes enfants, encore petits, croyaient que maman partait quelques jours en tournage.
Depuis l’adolescence, peut-être même avant, je vivais avec cette forme d’arythmie, mais c’est surtout après mon deuxième enfant que ma qualité de vie a commencé à être vraiment affectée. Je n’arrivais plus à dormir et, surtout, je ne pouvais plus faire d’exercice cardio sans être très essoufflée et épuisée.
J’ai pleuré de joie quand j’ai vu pour la toute première fois, après une opération de six heures, mon cœur battre d’une façon régulière sur l’écran. Ma vie allait être enfin transformée pour le mieux !
Je ne crois pas au hasard… Un an plus tard, Cœur + AVC, qui n’était pas au courant de ma condition, me téléphonait pour savoir si j’étais intéressée à m’impliquer dans leur cause. J’y ai vu un signe : il fallait que je m’engage auprès d’eux, ce que je fais avec beaucoup de bonheur depuis maintenant 9 ans.
En m’impliquant depuis toutes ces années auprès de la fondation, j’ai appris beaucoup de choses sur les maladies du cœur en général. Notamment, que ça peut arriver à tout le monde, même les jeunes. Un infarctus ou un AVC à 28 ans, oui, ça peut malheureusement arriver !
J’ai aussi appris qu’il y a une iniquité entre hommes et femmes dans le domaine de la recherche, notamment parce que les deux tiers des recherches et études cliniques ont été faites sur des modèles masculins ! Les femmes ne sont pas des hommes de petite taille : notre cœur et notre cerveau sont différents et la recherche doit en tenir compte.
J’ai découvert aussi que la crise cardiaque chez l’homme se manifeste souvent de façon plus évidente et moins sournoise que chez la femme. Je me souviendrai toujours du témoignage d’une survivante qui racontait qu’en préparant le souper, elle avait ressenti un malaise et une fatigue extrême, mais que prise dans le tourbillon des tâches quotidiennes, de la routine et des enfants, elle avait poursuivi sa journée. Pourtant, elle venait de subir une crise cardiaque !
S’il y a une chose que j’ai comprise, c’est qu’il est primordial d’être à l’écoute de son corps et des signes de malaise, qu’il faut éviter de minimiser. Et, bien sûr qu’il faut adopter de saines habitudes de vie : bien s’alimenter peut faire une nette différence. Sans oublier les activités physiques ! Marcher, skier, patiner, peu importe, mais bouger !
Joignez-vous à la lutte contre les maladies du cœur et l’AVC.
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