« J’ai eu une deuxième chance dans tous les aspects de ma vie. »
Mon histoire par Eric McVeigh
Je me sentais léthargique depuis quelques mois, mais je mettais ça sur le compte de la chaleur et de la fumée qui ont envahi Calgary cet été-là en raison des feux de forêt. Bébé, on m’a diagnostiqué une malformation cardiaque (une valvule aortique bicuspide). Plus jeune, j’étais parfois essoufflé, mais tout est rentré dans l’ordre avant la vingtaine. J’étais actif et je pratiquais plusieurs activités physiques, comme le hockey, la course à pied, l’entraînement en salle et la planche à neige.
Ce jour-là, j’étais sorti courir quand j’ai été pris d’étourdissements. Je me suis arrêté pour reprendre mon souffle et j’ai recommencé à courir vers une rue passante, au sortir d’un boisé. C’est la dernière chose dont je me souviens. À mon réveil, j’étais au service des urgences de l’hôpital Foothills.
Il semble que je me sois effondré sur le trottoir. Je ne l’ai pas réalisé tout de suite, mais j’ai été chanceux. Trente secondes plus tôt, ce serait arrivé dans les bois et personne ne m’aurait vu. J’ai eu encore plus de chance que le passant qui s’est arrêté pour me venir en aide soit un chirurgien cardiaque. Le Dr Corey Adams et sa femme Jennifer, qui est médecin, ont composé le 9-1-1. Ils ont pratiqué la RCR jusqu’à l’arrivée des ambulanciers, qui ont réanimé mon cœur à l’aide d’un défibrillateur.
Trois jours plus tard, c’est le Dr Adams qui m’a opéré pour remplacer ma valvule aortique et mon aorte ascendante par une valve mécanique et une prothèse. J’ai participé à un programme de réadaptation cardiaque et j’ai pu recommencer lentement à m’entraîner. Il m’a fallu beaucoup de temps pour retrouver mon niveau d’énergie. Je devrai prendre quelques médicaments pour réduire mon rythme cardiaque et ma pression artérielle le temps que je guérisse, mais il est fort probable que je doive continuer les anticoagulants toute ma vie pour éviter que des caillots sanguins se forment sur les surfaces artificielles de ma valve.
Je suis toujours anxieux par rapport à l’entraînement physique. Je possède maintenant un moniteur de rythme cardiaque et je le porte toujours pour pratiquer des activités physiques. Dès le début, j’ai été vraiment bien conseillé et j’ai suivi les recommandations qu’on m’a données : prendre soin de ma santé mentale et consulter un thérapeute pour m’aider à composer avec l’anxiété résiduelle et à reprendre le cours de ma vie après mon arrêt cardiaque.
Cela peut sembler superficiel, mais mon identité était liée à ma grande forme physique, qui est subitement disparue. J’ai dû travailler sur moi-même pour me réinventer et redéfinir mon identité afin de retrouver ma confiance en moi. Cet été, je me suis rendu au travail à vélo aussi souvent que possible, et j’ai recommencé à pratiquer des sports, mais je n’ai pas encore repris le hockey. Cependant, j’ai confiance. J’ai eu une deuxième chance, simplement parce que quelqu’un s’est arrêté pour pratiquer la RCR.
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