6 trucs pour être plus actif

Augmenter son niveau d’activité physique et gagner du temps au lieu d’en perdre
Dans un parc, un homme souriant manipule son téléphone cellulaire.

Vous avez du mal à trouver du temps pour vous entraîner? Vous n’êtes pas seul. Être actif, ce n’est pas de tout repos! Dans notre quête d’efficacité, nous avons isolé l’activité physique des autres aspects de notre vie.

De nombreuses professions, de l’agriculture au travail de bureau, sont bien moins actives qu’avant. Il en va de même des tâches ménagères, surtout depuis l’arrivée du lave-vaisselle, des télécommandes et de l’aspirateur robot. Ces innovations ont rendu la réalisation de certaines tâches plus sécuritaire, mais la plupart n’ont fait que nous rendre plus sédentaires.

Cette augmentation de l’efficacité au travail et à la maison nous pousse à faire de l’activité physique dans nos temps libres. Quelle logique y a-t-il à rester assis toute la journée pour devoir être actifs plus tard?

En plus de créer des générations de personnes inactives, ce phénomène a donné lieu au mythe que l’activité physique est improductive et chronophage. Pourtant, c’est loin d’être le cas.

Il existe de nombreuses façons d’être actif sans empiéter sur les tâches de sa journée. Vous pourriez même gagner du temps et parfois de l’argent! En voici quelques exemples.

Opter pour les escaliers 

Si vous entrez dans un bâtiment muni d’un ascenseur ou d’un escalier mécanique, il y a de fortes chances que vous l’utilisiez au lieu de prendre les escaliers, même s’ils sont juste à côté.

Or, si vous montez trois étages ou moins, il est plus rapide de monter les escaliers. Dans l’hôpital où je travaille, les seules personnes qui utilisent les ascenseurs sont les visiteurs, car le personnel sait combien ils sont lents. 

Se stationner dans le premier espace libre 

Nous aimons tous nous stationner aussi près de la porte que possible. C’est comme gagner à la loterie!

Mais la recherche de cette place de choix vous fait perdre du temps et des occasions d’être actif! Si vous vous stationnez dans le premier espace libre, même s’il est loin, vous arriverez sans doute plus rapidement que si vous tournez en rond à la recherche de l’espace le plus près de la porte. Comme le propose l’un de mes collègues, stationnez-vous loin de la porte : vous ferez plus de pas et votre voiture risque bien moins d’être cabossée par quelqu’un qui veut se stationner dans l’espace voisin.

Prendre le transport en commun 

Je ne vous propose pas de mettre une croix sur votre voiture (même si cela présente certains avantages). Il reste que les usagers du transport en commun sont plus actifs que ceux qui se déplacent uniquement en voiture. L’explication est évidente : l’autobus ou le train ne vous prend pas à la porte et ne vous dépose pas à votre destination exacte.

Pour les personnes qui travaillent au centre-ville, le transport en commun permet d’en finir avec les bouchons de circulation et la recherche de stationnement, qui entraînent souvent des coûts plus élevés qu’un billet d’autobus. Avec ses arrêts fréquents, l’autobus est parfois plus lent que la voiture, mais le métro et les systèmes légers sur rail peuvent être plus rapides, surtout pendant l’heure de pointe. Voyager en transport en commun vous donne aussi l’occasion de lire, de répondre à vos courriels ou, comme moi, d’écrire sur votre portable.

Pour multiplier encore davantage votre nombre de pas, prenez l’autobus à l’arrêt suivant ou descendez à l’arrêt précédent celui que vous aviez prévu. À certains arrêts, l’heure d’arrivée prévue est affichée; si c’est au moins cinq minutes plus tard, j’en profite pour marcher et j’attrape le même autobus à l’arrêt suivant. 

Tirer partie des tâches ménagères

J’ai déjà publié une étude indiquant que même l’effort physique qu’exigent les tâches ménagères jouerait un rôle dans la prévention des maladies. La plupart d’entre nous accomplissent déjà des tâches ménagères alors comment, vous demandez-vous, pourraient-elles contribuer à renforcer votre niveau d’activité physique?

En apportant de petits changements à votre approche. Dites adieu à votre robot et passez vous-même l’aspirateur dans toute la maison. Tondez votre pelouse à l’ancienne, avec une tondeuse manuelle. Faites sécher vos vêtements sur la corde à linge au lieu d’utiliser la sécheuse. Si vous ne salissez que quelques couverts, lavez la vaisselle à la main.

Parler en marchant 

Qui a dit que les réunions doivent absolument se passer en position assise? La plupart des réunions individuelles peuvent avoir lieu à l’extérieur, en marchant, et être tout autant efficaces. Cela indique également à vos collègues qu’il est important pour vous d’avoir un mode de vie actif. Qui sait, vous pourriez avoir une bonne influence sur eux!

Changer sa façon de se déplacer 

Le transport actif consiste à se servir de son corps comme moyen de transport pour se rendre à l’école, au travail ou dans un commerce. La marche et le vélo sont les formes de transport actif les plus populaires, mais je connais des gens qui vont au travail en patins à roues alignées et même en patins ou en ski de fond en hiver! Ce qui distingue le transport actif des autres activités, c’est que c’est la destination qui compte et non le moyen de transport. Ce faisant, vous joignez l’utile à l’agréable : vous êtes actif et vous vous rendez à votre destination.

J’habite à 5 km de mon travail et je m’y rends à vélo. Je le fais non seulement pour bouger, mais aussi parce que c’est gratuit (je n’ai pas à payer de stationnement) et plus rapide que l’autobus et la voiture pendant l’heure de pointe. De retour à la maison, mon exercice de la journée est fait, je n’ai pas à le mettre à mon horaire en soirée.

Je vous invite à mettre certaines de ces idées en pratique. Le moindre changement peut faire grimper considérablement votre pratique d’activité quotidienne ou hebdomadaire. Au début, ça peut paraître négligeable, mais petit à petit, les minutes d’activité s’additionnent et peuvent avoir une grande incidence sur votre santé à long terme.


Dr Scott Lear

Le Dr Scott Lear est un chercheur réputé en prévention et en gestion des maladies du cœur. Il est titulaire de la Chaire de recherche en prévention des maladies cardiovasculaires de Pfizer/Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, à l’hôpital St. Paul’s de Vancouver. Il est également professeur à la Faculté des sciences de la santé et au département de physiologie et de kinésiologie biomédicales de l’Université Simon Fraser. Le Dr Lear vit lui-même avec une maladie du cœur. Lisez son blogue ( en anglais seulement) à l’adresse drscottlear.com.